

Les Hauts-Forts II Au titre des Monuments Historiques
L’immeuble Les Hauts-Forts 2 vient d’être inscrit au titre des monuments historiques. Une reconnaissance officielle pour l’architecture d’Avoriaz
Architecture
L’architecture d’Avoriaz mime le paysage environnant et s’intègre harmonieusement à son milieu. Parfait exemple de modernisme intégré à la nature, elle est aujourd’hui labellisée « Architecture contemporaine remarquable ».
Bois
À Avoriaz, le bois est omniprésent. Les façades sont recouvertes de tavaillons, des tuiles en bois de cèdre rouge qui constituaient la plupart des toits savoyards. Ce mimétisme de l’architecture et des couleurs va jusqu’au choix des teintes, les bardeaux sont laissés bruts pour permettre au temps et aux éléments de déposer leurs nuances : la façade sud se colore en gris-vison, celle du nord en gris-cendre, alors que celles d’est et d’ouest se parent d’un brun alezan rappelant les écorces des arbres ou la roche environnante. Elles sont volontairement exemptées de tout vernis .
Figure
Le nom de Jacques Labro est attaché à la station de sports d’hiver d’Avoriaz qu’il conçoit au milieu des années soixante. Il est et restera une des figures emblématiques de la station.
Les Hauts-Forts 2 inscrit au titre des monuments historiques
Pour la première fois, Avoriaz voit l’une de ses œuvres protégées : l’architecture organique de Jacques Labro (1935-2024) rejoint les monuments historiques.
À l’issue de deux années d’instruction par les services du ministère de la Culture, l’immeuble « les Hauts-Forts 2 » situé à Avoriaz vient d’être inscrit au titre des monuments historiques (arrêté préfectoral, Région Auvergne Rhône-Alpes en date du 18 février 2025).

Les Hauts-Forts 2Bâtiment pionnier
Construit à la fin des années 1960, Les Hauts-Forts 2 fait partie des tout premiers bâtiments de la station d’Avoriaz. On le doit à Jacques Labro (1935-2024), jeune architecte tout juste diplômé et déjà prometteur. Il venait de recevoir le prestigieux prix de Rome en 1961.
Dès le départ, Labro imagine une architecture pensée avec la montagne et non contre elle. Son idée : créer des bâtiments aux formes audacieuses, placés à des endroits clés du plateau, afin qu’ils dialoguent avec les reliefs et prolongent le paysage naturel.
Les Hauts-Forts 2 est un exemple parfait de cette vision. Sa silhouette semble épouser le terrain :
- En bas, le bâtiment se soulève au-dessus du sol grâce à treize fines colonnes, un peu comme des échassiers, laissant apparaître la paroi rocheuse qu’il franchit.
- En haut, une passerelle vitrée relie l’immeuble au replat de la falaise, enserrant un petit coin d’alpage transformé en jardin alpin.
Cette approche, qualifiée d’architecture organique, marque toute l’œuvre de Jacques Labro à Avoriaz, où il a œuvré pendant plus de cinquante ans.
À l’époque, Labro ne travaille pas seul : il est entouré d’une équipe d’architectes et de jeunes talents réunis au sein de l’Atelier d’Architecture d’Avoriaz. Ensemble, ils donnent naissance à ce cinquième bâtiment de la station, réalisé pour la Société immobilière de construction d’Avoriaz (SICA), dirigée par le promoteur Gérard Brémond.
Concrètement, l’immeuble s’organise en deux ailes en éventail reliées par un noyau central avec ascenseur et escaliers. Ce choix permet à chacun des 60 appartements d’avoir une vue dégagée, sans vis-à-vis. Avec ses 11 niveaux et ses 32 mètres de haut, Les Hauts-Forts 2 est rapidement devenu un repère architectural fort dans le paysage de la station.
Par sa position entre la place de la gare supérieure du téléphérique et la place des Dromonts, alors partie haute de la station, l’architecture de l’immeuble les Hauts-Forts est immédiatement adoptée aussi bien par les vacanciers et visiteurs de la station que par ses habitants permanents. Elle est également plébiscitée par la presse spécialisée et généraliste dès la livraison de l’immeuble.
Protection et reconnaissance
Pendant plus de cinquante ans, Jacques Labro a veillé à préserver l’identité architecturale d’Avoriaz. Avec Gérard Brémond, promoteur visionnaire et fondateur de la société Pierres & Vacances, il a façonné une station à la fois cohérente et innovante, construite comme une véritable ville nouvelle née au cœur de la montagne.
Cette complicité rare entre architecte et promoteur a permis de donner à Avoriaz une unité et une force esthétique qui font aujourd’hui sa singularité.
La reconnaissance est venue en 2003, lorsque l’État a attribué à Avoriaz le label « Architecture contemporaine remarquable ». L’inscription récente de l’immeuble Les Hauts-Forts 2 au titre des monuments historiques marque une nouvelle étape. Mais pour protéger durablement cet héritage, une mesure plus globale est souhaitée : la création d’un Site Patrimonial Remarquable (SPR), qui permettrait de garantir la cohérence architecturale et urbaine de l’ensemble de la station.

Architecture organique

L’architecture mime le paysage environnant et s’intègre dans son milieu. Parfait exemple du modernisme intégré à la nature, les lignes uniques d’Avoriaz sont labellisées Grande réalisation du XXe siècle.
Histoire

Avoriaz 1800, le pari insensé de 3 hommes de moins de 30 ans qui allèrent à l'encontre des idées préconçues pour donner naissance à une station unique et durable.
Station pietonne

Dès sa création, Avoriaz 1800 a été imaginée sans voitures, avec un concept unique de station 100 % piétonne. L’hiver, on circule skis aux pieds dans les rues enneigées, où piétons, skieurs et traîneaux cohabitent dans une ambiance féerique. L’été, on oublie la voiture au profit de la marche, du vélo ou de la trottinette, dans une atmosphère paisible et familiale. Tout est accessible en quelques minutes, dans un cadre naturel préservé. À Avoriaz, liberté et simplicité prennent tout leur sens.
Visite virtuelle

Grâce à notre visite virtuelle, découvrez de manière immersive Avoriaz, une station unique au cœur des Alpes. Avoriaz se distingue, car la station est entièrement piétonne et complètement enneigée en hiver, offrant une expérience sans voitures aussi bien en hiver qu’en été. Ici, la nature règne en maître, permettant aux visiteurs de profiter pleinement de l’air pur et de la tranquillité des montagnes.
À cette époque, on nous laissait la liberté d’inventer un site. C’était l’imagination qui parlait !





















